Le procès sur le bombardement de Bouaké a repris son cours dans la ville de Paris en France. Celle-ci porte sur une zone d’ombre de l’affaire, de l’interpellation au Togo. La France, dont des soldats ont péri dans l’attaque n’ayant pas donné suite, bien qu’alertée.
Il s’agit des pilotes des deux Soukhoï de l’armée ivoirienne qui ont attaqué le 6 novembre 2004, le camp militaire de la française licorne, tuant 10 personnes dont 9 militaires français.
Seize ans après, les juges tenteront de savoir pourquoi la France a refusé d’arrêter ces pilotes, 8 Biélorusses et deux Ivoiriens pourtant mis à sa disposition par les autorités togolaises.
Des témoins sont donc attendus par les juges sur ce volet togolais du bombardement de Bouaké que beaucoup considèrent comme une affaire d’Etat. Parmi ces acteurs, l’ex-ministre e la défense, Michèle Alliot-Marie.
Rappelons que le drame de Bouaké a constitué un tournant dans les relations entre la France et le régime de Laurent Gbagbo. Le gouvernement français avait en réponse, ordonné la destruction de l’aviation militaire ivoirienne alors même que le pouvoir était confronté à une rébellion au Nord.