La présidente de l’organisation Alternative citoyenne ivoirienne a été arrêtée à la préfecture de police d’Abidjan ce lundi 22 août.
Trois semaines après avoir été brièvement interpellée suite à un voyage au Mali dans un contexte de tensions entre les deux pays, la présidente de l’organisation Alternative citoyenne ivoirienne a été arrêtée à la préfecture de police d’Abidjan ce lundi 22 août.
Pulchérie Gbalet a été gardée à vue la nuit de lundi à mardi puis placée sous mandat de dépôt par le tribunal de première instance d’Abidjan. Alors que selon ses avocats, elle venait à la préfecture récupérer son passeport et son téléphone portable confisqués lors de la première audition.
« Curieusement, elle arrive là-bas, on lui dit qu’il s’agit d’un interrogatoire en présence des avocats, raconte l’un d’entre eux, Maître Lambert Kouamé Béné. Elle a dit « non, ce n’est pas possible ». Ce n’est pas pour ça qu’elle est venue, elle est venue pour récupérer son portable et son passeport. Finalement, elle a été gardée en vue, et c’est ce mardi matin que le commissaire a appelé le confrère pour lui demander de venir assister sa cliente pour cette procédure. Il lui a dit « non, que ce n’est pas comme ça que ça se passe ». »
En guise de protestation, ses trois avocats ont décidé de ne pas assister leur cliente dans cette affaire, explique Maître Lambert Kouamé Béné. « Cette manière cavalière d’interpeller les gens n’est pas digne d’un État de droit. En tant qu’avocats, nous ne pouvons pas accepter cela. C’est pour cette raison que nous avons décidé de ne pas participer à cette procédure. Nous attendons de voir et donc nous avons informé toutes les institutions et organisations internationales, pour dire ce qu’il se passe en Côte d’Ivoire. »