La Cour africaine des droits de l’Homme et des peuples ordonne à l’Etat de Côte d’Ivoire de surseoir à l’exécution du mandat contre Guillaume Soro et les mandats de dépôt décernés à ses proches ainsi que leur mise en liberté provisoire, dans un arrêt rendu mercredi.
La Cour africaine des droits de l’homme a demandé à l’Etat ivoirien de suspendre les poursuites judiciaires contre Guillaume Soro et ses collaborateurs incarcérés.
Notamment, les mandats de dépôts décernés contre des pro-Soro comprenant des parlementaires, notamment les requérants : Alain Lobognon, Camara Loukimane, Kanigui Soro, Yao Soumaila, Soumahoro Kando, Kamaraté Souleymane.
D’autres partisans de l’ex-Président de l’Assemblée nationale sont concernés par la suspension des poursuites judiciaires. Il s’agit de Karidioula Souleymane, Tehfour Koné, Simon Soro, Porlo Rigobert Soro, Félicien Sekongo, Marc Ouattara, Mamadou Djibo, Aboubacar Touré, Babou Traoré, Ladji Ouattara, Gnamiand N’Drin, Dahafolo Koné, Adama Zebret.
Selon l’instance judiciaire basée à Arusha, une arrestation de Guillaume Soro, président Génération et peuples solidaires (GPS), un mouvement politique, membre de la plateforme de l’opposition ivoirienne, dans un tel contexte, porteraient gravement atteinte à ses droits politiques. Quant à l’Etat ivoirien, les mandats de dépôt décernés contre les requérants, à l’exception de Guillaume Soro, ont été déjà exécutés. Les requérants sont mal venus pour en demander la suspension.
Rappelons que le mandat d’arrêt à l’encontre de M. Guillaume Soro a été émis en décembre 2019. Plusieurs de ses proches ont arrêtés et placés en détention préventive dans différents centres de détention à Abidjan et d’autres villes du pays.