La plateforme Observatoire démocratique de Côte d’Ivoire (ODCI) a été supprimée le mardi 02 juin 2020. Le constat de cette suppression a été fait par les internautes, après la diffusion d’une vidéo pornographique mettant en scène trois enfants. Suite à la suppression de la fameuse plateforme, son initiateur, Thierry Coffie en crée une nouvelle.
ODCI est une plateforme d’expression sur les réseaux sociaux, regroupant plusieurs internautes ivoiriens. Mais contre toute attente, Facebook a procédé à la suppression de cette page, suite à la publication d’une vidéo pornographique infantile. Un internaute aurait publié la vidéo par ignorance ou encore dans l’intention de nuire à la plateforme la plus célèbre de Côte d’Ivoire.
Ainsi, l’administrateur principal de la plateforme, Thierry Coffie a été mis en examen par Facebook, après la publication à caractère prohibé sur le forum. « Nous attendons les résultats de cet examen. Nous confirmons ne pas être en train de vous inviter vers d’autres groupes. Nous faisons confiance à la sagacité des administrateurs Facebook. Patientez et tout rentrera dans l’ordre ». A-t-il expliqué le jour de la suppression de la plateforme ODCI.
Après une longue attente des résultats de l’examen, l’administrateur a finalement décidé de créer une nouvelle page ODCI dénommée Observatoire démocratique en Côte d’Ivoire (Relais). Cette page compte près de 50.000 membres et devient la plateforme Facebook la plus puissante de Côte d’Ivoire. Elle regroupe en son sein des acteurs et militants politiques, des journalistes, des étudiants observateurs de la vie politique, des simples visiteurs ou encore avatars.
Thierry Coffie révèle les motifs de la création. « C’est un sondage permanent et participatif. Le but, c’est de permettre aux gens de ce pays où la politique a fait tant de dégâts, on peut être de différents bords politiques sans être des ennemis » a affirmé l’initiateur de la plateforme ODCI, dans une interview.
« Je ne suis engagé pour aucune des offres politiques ivoiriennes actuelles mais pour la promotion de la démocratie. Sur le fond, il n’y a pas de limites, chacun peut dire ce qu’il veut. Sur la forme, en revanche, il y en a. Nous avons une charte, qu’il faut respecter, et nous n’acceptons pas par exemple les insultes », a-t-il ajouté.
Notons que les réseaux sociaux sont devenus des outils de libre expression dans certains pays. La plateforme ODCI s’inscrit dans l’échange d’idées et la tolérance d’opinion en Côte d’Ivoire.