Les Sommets extraordinaires des Chefs d’Etat et de Gouvernement de l’Union Economique et Monétaire Ouest-Africaine (UEMOA), et de la Communauté Economique Des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) se sont déroulés le 09 janvier 2022 au Ghana.
Le Président ivoirien, Alassane Ouattara, a pris part à ces assises. Ces deux Sommets ont été consacrés à la situation sociopolitique au Mali. Plus spécifiquement, le Sommet de l’UEMOA a permis aux pays membres de cette Organisation sous- régionale d’harmoniser leurs points de vue, avant la tenue du Sommet extraordinaire de la CEDEAO. Le Président du Faso, S.E.M. Roch Marc Christian KABORE, Président en exercice de la Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement de l’UEMOA, a exprimé la préoccupation de l’ensemble de la Région face aux derniers développements de la situation politique au Mali, marquée par la volonté des Autorités de la Transition de proroger la durée de cette Transition de six mois à cinq ans.
Le Président Roch Marc Christian KABORE a, en outre, indiqué que toutes les réformes politiques, économiques et sociales visant la refondation du Mali, ne pourraient être conduites que par des Autorités démocratiquement élues, et a souhaité l’adoption de mesures favorables à la stabilité et à la sécurité au sein de notre ensemble sous- régional.
Le Sommet de la CEDEAO a, pour sa part, fait le point de la situation au Mali, et a envisagé les voies et moyens d’un retour rapide à l’ordre constitutionnel et à la démocratie. Le Président du Ghana, Nana Addo Dankwa Akufo Addo, Président en exercice de la Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement de la CEDEAO, a souligné la nécessité de préserver la paix et la stabilité dans la sous- région, notamment au Mali, et a rappelé la possibilité de prise de sanctions au cas où les Autorités de la Transition au Mali ne tenaient pas leurs engagements.
Au terme du Sommet, les Chefs d’Etat et de Gouvernement de la CEDEAO ont décidé de maintenir les sanctions initialement imposées à l’encontre du Mali et des Autorités de la Transition et d’imposer des sanctions économiques et financières supplémentaires pour faciliter le retour à l’ordre constitutionnel au Mali. Ces sanctions, qui entrent immédiatement en vigueur, ont été endossées par la Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement de l’UEMOA.