Le dimanche 15 mars 2020, les partis d’opposition ont rassemblé près de 5000 ivoiriens à Yamousssoukro, protestant contre la modification de la constitution en cours. Le PDCI, le FPI, et les mouvements proches de l’ex président de l’assemblée nationale Guillaume Soro, ont manifesté contre ce projet de révision constitutionnelle.

La grande mobilisation de l’opposition.

En effet, 5000 personnes ont dénoncé le tripatouillage constitutionnel lors d’un rassemblement dans la capitale politique ivoirienne. « Non à la modification constitutionnelle » ont scandé les manifestants réunis à Yamoussoukro. Les partis d’opposition ont tenu à clarifier leurs positions à propos de cette révision constitutionnelle. « Nous ne sommes pas dans un royaume, nous sommes dans une République et en République on vote. Nous ne voulons pas de la modification de la constitution de M.Ouattara » a lancé le secrétaire général du FPI, Assoua Adou.

Une révision constitutionnelle contestée.

Rappelons que le président Alassane Ouattara a renoncé a son ambition de briguer un 3ème mandat. Il a notamment révélé quelques modifications à effectuer dans la constitution de 2016 avant l’élection présidentielle de 2020. Parmi ces modifications, figurent la suppression du « ticket président-vice président » celui-ci devra être finalement nommé par le président élu après le scrutin. L’adoption de cette nouvelle constitution sera faite par l’Assemblée nationale et le Sénat réunis en congrès. Toutefois, le Parti présidentiel (RHDP) dispose d’une majorité dans ces deux chambres parlementaires.

Le débat sur la carte nationale d’identité.

«Nous sommes rassemblés aujourd’hui pour dire non à la modification de la constitution» a déclaré Maurice Kakou Guikahué, secrétaire exécutif du PDCI-RDA. Aussi, les partis d’opposition ont abordé le sujet de la carte nationale d’identité. S’élevant à 5000 FCFA, cette carte qui sera nécessaire au scrutin, doit être délivré gratuitement, selon les opposants au régime Ouattara.

La préparation de la présidentielle d’octobre 2020.

La course au fauteuil présidentiel est déjà lancé avec la désignation du candidat du parti présidentiel Amadou Gon Coulibaly. Pour l’instant, Guillaume Soro ex-chef de la rébellion, devenu adversaire de Ouattara est le seul a avoir annoncé sa candidature dans le camp de l’opposition. Accusé de complot, il est visé par un mandat d’arrêt international et vit actuellement en France. Quant à Henri Konan Bédié, patron du PDCI-RDA, il maintient toujours le mystère sur sa candidature pour l’élection d’octobre 2020.

Cette élection présidentielle de 2O2O en Côte d’Ivoire, captive l’attention de l’opinion nationale ainsi que la communauté internationale. En 2010, la crise post-électorale survenu après le scrutin, s’est terminé avec un bilan de 3000 morts. Espérant un processus transparent et crédible des élections, les discussions entre le pouvoir et l’opposition, à propos de la Commission électorale indépendante (CEI) sont en cours.