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Coronavirus: 1.500 morts, premier décès en Europe

Le bilan de l'épidémie du nouveau coronavirus a dépassé samedi les 1.500 morts en Chine, et le premier décès en…

Le bilan de l’épidémie du nouveau coronavirus a dépassé samedi les 1.500 morts en Chine, et le premier décès en Europe a été signalé en France.

Il s’agit d’un touriste chinois de 80 ans hospitalisé en France depuis fin janvier, a annoncé la ministre française de la Santé Agnès Buzyn. Ce décès est le « premier hors d’Asie, le premier en Europe », q-t-elle précis&.

Plus de 66.000 cas de contamination ont désormais été enregistrés en Chine, principalement dans la province du Hubei (centre), foyer de l’épidémie de pneumonie virale Covid-19.

Alors que le Hubei reste coupé du monde depuis trois semaines et que plusieurs villes de l’Est du pays ont adopté des mesures de confinement drastiques, Pékin a à son tour musclé vendredi ses restrictions pour endiguer la propagation du virus.

La capitale oblige désormais toutes les personnes arrivant de l’extérieur à s’auto-imposer une quarantaine de 14 jours à leur domicile ou leur hôtel, sous peine de sanctions, a rapporté le Beijing Daily, un quotidien officiel.

L’activité dans la ville reste largement paralysée et que de nombreuses entreprises imposent le télétravail à leurs employés.

A l’issue des vacances du Nouvel an lunaire, prolongées de quelques jours, beaucoup de Chinois retournés dans leur région d’origine pour les fêtes font désormais route pour rejoindre les villes où ils résident.

Quelque 283 millions de trajets ont ainsi été accomplis dans le pays entre le 25 janvier et le 14 février, selon le vice-ministre des Transports Liu Xiaoming.

La banque centrale a aussi annoncé samedi que les billets usagés étaient désormais désinfectés et… placés en quarantaine jusqu’à 14 jours, avant d’être remis en circulation.

– Premier cas en Afrique –

La Chine continentale (hors Hong Kong et Macao) a pour l’heure enregistré 1.523 morts dus au coronavirus, selon des chiffres diffusés samedi. Au moins six membres du personnel soignant sont décédés, et plus de 1.700 médecins et infirmiers ont été contaminés.

Outre un mort également recensé sur le territoire chinois semi-autonome de Hong Kong, le Japon, les Philippines et la France sont les seuls autres pays ayant fait état de décès (un chacun) sur leur territoire.

Pour autant, l’épidémie de Covid-19 maintient le monde en alerte, avec près de 600 cas confirmés de contamination dans plus d’une vingtaine de pays.

L’Egypte a annoncé vendredi avoir enregistré le premier cas sur le continent africain.

Mais le principal foyer d’infection hors de Chine reste le paquebot de croisière Diamond Princess, en quarantaine au Japon: 285 cas de contamination y ont été confirmés, dont 67 nouveaux cas annoncés samedi.

Quelque 3.700 passagers et membres d’équipage restent confinés dans leurs cabines. Les Etats-Unis prévoient désormais d’évacuer des Américains se trouvant à bord, a annoncé samedi l’ambassade américaine à Tokyo.

– ‘Grand test’ –

La lutte contre le virus constitue « un grand test pour le système et les capacités de gouvernance du pays », a reconnu vendredi le président chinois Xi Jinping, admettant des « lacunes » et appelant à améliorer le système de santé national.

Après avoir initialement félicité Pékin pour son « travail très professionnel », les Etats-Unis avaient déploré jeudi un « manque de transparence de la part des Chinois », regrettant que le pays n’ait pas donné suite à la proposition d’envoi d’experts américains.

Les autorités sanitaires du Hubei avaient annoncé jeudi à la surprise générale un élargissement de leur définition des personnes atteintes de la pneumonie virale Covid-19.

– L’OMS à Pékin –

Jusqu’à présent, un test de dépistage était indispensable pour déclarer un cas « confirmé ». Dorénavant, les patients « diagnostiqués cliniquement », notamment avec une simple radio pulmonaire, seront aussi comptabilisés.

La nouvelle définition a automatiquement gonflé le nombre de personnes officiellement infectées, avec l’annonce d’une envolée de plus de 15.000 nouveaux cas de contamination jeudi.

Le nombre des nouveaux cas en Chine est cependant tombé samedi à 2.641, pour l’immense majorité au Hubei, le nombre de nouveaux cas en-dehors de la province (221) continuant de chuter.

Zhong Nanshan, un expert médical chinois vétéran de la lutte contre le Sras (2002-2003), a déclaré s’attendre à un pic de l’épidémie « d’ici la mi- ou fin-février ». Plus prudente, l’OMS juge elle qu’il est « beaucoup trop tôt » pour faire des prévisions.

A la suite d’une délégation arrivée plus tôt cette semaine, une équipe internationale d’experts de l’OMS devait arriver à Pékin ce week-end pour une mission conjointe avec leurs homologues chinois.

Ils réaliseront des inspections sur le terrain, passeront en revue les mesures de prévention, visiteront des centres de recherche et formuleront des recommandations pour contenir l’épidémie, a indiqué Mi Feng, porte-parole de la Commission nationale de la santé.