Le réalisateur ivoirien Idriss Diabaté a remporté samedi la 2e édition de la Nisa d’Or 2021, décernée à l’occasion de la Nuit ivoirienne du septième art et de l’audiovisuel (Nisa), pour son documentaire intitulé Éloge des mils.
M. Idriss Diabaté s’est dit « très ému et très touché par ce prix ». Dans ce film documentaire, il invite les Africains à valoriser les cultures de leur sol tout en perpétuant les valeurs des siens, ce qui éviterait des importations massives de produits agroalimentaires et des sorties de devises.
Il succède à Alex Ogou, lauréat de la NISA d’Or 2019, une compétition visant à stimuler les acteurs du cinéma, des arts et de l’audiovisuel, initiée par Patricia Claude Kalou, présidente de la Conférence des Producteurs audiovisuels de Côte d’Ivoire (CPACI).
La NISA, dira-t-elle, se veut une plateforme majeure de promotion des productions ivoiriennes de qualité, nécessaire pour permettre à cet art de hisser le savoir-faire des acteurs locaux et de mettre en focus leurs talents.
La ministre ivoirienne de la Culture et de la Francophonie, Raymonde Goudou, s’est félicitée pour cet événement visant à rechercher l’excellence, « une bonne motivation » selon elle pour aller toujours plus loin.
Assandé Fargas, dramaturge et acteur ivoirien, invité spécial, a reçu un prix d’honneur de la NISA 2021 pour cet art qui exporte. Son travail acharné lui a valu d’obtenir un rôle principal dans « Lupin », une série diffusée sur Netflix.
Dans la catégorie série télévisuelle, le prix du meilleur scénario original a été attribué à Casimir Guelaté pour « Babadongo, les coups de la vie ». Le prix du meilleur chef opérateur est revenu à Moustapha Sam pour « Alphasie ».
L’acteur Bamba Bakary, l’un des doyens des humoristes, a arraché le Prix Orange de la meilleure interprétation masculine dans la série télé « Assinie ». La meilleure interprétation féminine a été décernée à Marie Josée Nene dans Babadongo, les coups de la vie.
Le prix du meilleur réalisateur, lui, a été attribué à Erico Sery pour son film Assinie. La meilleure série télé a été également décernée à cette série. Dans la catégorie cinéma, « Vice » de Gilbert Kan Konan s’est adjugé le prix de la meilleure fiction court métrage.
Au niveau du prix du meilleur scénario original fiction long métrage, Fatim Diaby, a surclassé les autres nominés pour le film Résolution. Dans ce film, toujours, Samuel Ouédraogo est distingué en tant que meilleur chef opérateur fiction long métrage et remporte le prix du ministère de la Promotion de la jeunesse et de l’emploi des jeunes.
Le jeune acteur Ange Éric N’Guessan, dans le film Jusqu’au bout, affiche une compétence qui amène le jury à lui octroyer le prix de la meilleure interprétation masculine. Quant au prix de la meilleure interprétation féminine, elle revient à Evelyne Ily Juhen dans le film Résolution.
Dans les fictions long métrage, le prix du meilleur réalisateur part au profit du binôme Boris Oué et Marcel Sangne pour Résolution. Le porte-parole du gouvernement, Sidi Touré, a promis les promoteurs du soutien de l’Etat en vue d’un rayonnement plus glorieux du septième art ivoirien.
Cet événement a eu lieu grâce à l’appui de Orange Côte d’Ivoire. Son directeur de la transformation du digital et des médias, Habib Bamba, a fait savoir que l’opérateur finance actuellement d’autres séries télés, en cours de réalisation.
Des trophées d’honneur ont été aussi décernés à des pionniers notamment à Désiré Écaré (1939-2008). Sa première mise en scène « concerto pour un exil » remporte le prix du jeune cinéma à Hyères. En 1985, il réalise le long métrage « Visages de femme ».
L’acteur ivoirien Léonard Groguhet, né en 1939, icône vivante de la culture et de l’audiovisuel ivoirien, a aussi reçu un trophée d’honneur. Diplômé de l’Institut d’études théâtrales de la Sorbone à Paris, il a produit la célèbre série satirique « Comment ça va ? ».
Créé en juin 2009, la Conférence des producteurs audiovisuels de Côte d’Ivoire (CPACI) est constituée d’une fédération de quatre syndicats dans le secteur du cinéma et de l’audiovisuel en Côte d’Ivoire. Elle est dirigée depuis octobre 2016 par Patricia Claude Kalou, la présidente.