Eco et BusinessAgro-industrie, Eco et Business




Côte d’Ivoire: Fuite des noix de cajou vers les pays frontaliers

Le ministre de l’Agriculture et du Développement rural, Kobenan Kouassi Adjoumani, est aussi déterminé à mettre fin au phénomène de la fuite des…

Le ministre de l’Agriculture et du Développement rural, Kobenan Kouassi Adjoumani, est aussi déterminé à mettre fin au phénomène de la fuite des noix de cajou vers les pays frontaliers, c’est bien parce que les statistiques interpellent.

En effet, selon le Directeur général du conseil du coton et de l’anacarde, Dr. Adama Coulibaly, la production livrée par le district du Zanzan est passée de 136 000 tonnes en 2014 à 17 000 tonnes en 2019, soit une baisse d’environ 90 %. Pourtant, les plantations d’anacarde continuent de s’étendre dans la zone et de produire.

Seulement, en 2019, ce sont plus de 80 000 tonnes de noix provenant du Zanzan qui ont été acheminées frauduleusement au Ghana.

L’affaire s’avère être pus révoltant, lorsque le ministre Adjoumani invoque les statistiques des différentes villes productrices.

En effet, selon lui à Bondoukou, chef-lieu de région, la production commercialisée légalement est passée de 115 000 tonnes il y a quelques années à 13 000 tonnes en 2019. Dans la région de Bounal’on est passé de 28 000 tonnes à 7000 tonnes.

Tandis qu’à Tanda, on est passé de 14 500 tonnes à 1600 tonnes. Enfin, à Assuéfry, la production livrée est passée de 1300 tonnes à 45 tonnes l’an dernier.

Au vu de ces statistiques catastrophiques et qui menacent la survie de la filière cajou, le ministre Kobenan Adjoumani a été très clair : « Cette année, ça sera la tolérance zéro pour tous ceux qui seront impliqués dans ce trafic honteux et nuisible pour l’économie de notre filière et notre pays. La réaction sera ferme. Le Chef de l’État a pris des dispositions pour que les contrevenants à la réglementation qui stipule que l’exportation par voie terrestre est interdite, soient lourdement sanctionnés. Et nous allons l’appliquer dans toute sa rigueur ».

En prélude à l’ouverture officielle de la campagne de commercialisation des noix de cajou prévue mi-février, la plupart des producteurs interrogés, ont émis le souhait que le prix du kilogramme des noix de cajou soit rehaussé, par rapport à celui de la campagne 2019.