Malgré l’apparition de la pandémie mondiale de coronavirus, le ministre de la Santé sud-africain, Zweli Mkhize, a annoncé un « plan de rattrapage » pour s’attaquer au traitement de la tuberculose (TB) dans le pays.Mkhize s’exprimait aujourd’hui à Mbombela (nord) à l’occasion de la Journée mondiale de la tuberculose. Il était accompagné du vice-président David Mabuza.
Le ministre a admis que l’immense attention accordée à la lutte contre la Covid-19 au cours de l’année écoulée avait fait dérailler le traitement de maladies telles que la tuberculose et le VIH/SIDA en raison des mesures de confinement mises en place dans les établissements de santé pour ralentir la propagation de ce virus mortel.
« Nous allons discuter avec la Campagne d’accès au traitement (TAC), mais je pense qu’il est important que nous reconnaissions tous que la situation de la Covid-19 a perturbé le traitement de la tuberculose », a déclaré le ministre aux journalistes.
Il a ajouté : « nous avons un plan de rattrapage pour essayer d’augmenter le nombre de personnes qui viennent chaque mois pour un traitement contre la tuberculose et celles qui sont suivies pour un traitement et celles qui terminent le traitement ».
Le ministre s’est exprimé après que son patron, Mabuza, se soit vu remettre une pétition de la part d’activistes du traitement de la tuberculose et du VIH/sida, qui affirmaient que le gouvernement avait négligé son rôle dans le traitement de ces maladies anciennes mais mortelles.
L’Afrique du Sud compte quelque 154.000 personnes qui doivent être diagnostiquées pour commencer à recevoir leur traitement contre la tuberculose dans le pays, a déclaré Anele Yawa, secrétaire général de la TAC, en remettant le mémorandum à Mabuza. « Tout le monde devrait être dépisté et traité pour la tuberculose », a déclaré Yawa.
Mkhize, qui s’est adressé aux médias en marge de la commémoration, a déclaré que le gouvernement veillerait désormais à ce que les patients tuberculeux soient traités en priorité, comme c’était le cas avant que la pandémie ne bouleverse le traitement médical général dans les établissements de santé du pays.
Les militants de la TAC ont organisé une manifestation à l’extérieur du lieu de commémoration, demandant que le traitement de la tuberculose et du VIH/SIDA soit pris aussi au sérieux que l’a été la campagne de traitement contre le coronavirus.