Dans une attaque des microbes dans une cour commune d’Abobo BC, le jeune couturier, Stéphane Gnongohi a été amputé des deux mains. Selon la police ivoirienne, le jeune couturier était à la fois brouteur (cybercriminel) et couturier. Dans un entretien dont nous avons reçu copie, Stéphane Gnongohi révèle qu’il n’a jamais été brouteur comme la police l’a fait croire.
Après avoir été amputé des deux mains, le jeune Stéphane Gnongohi se confie sur le déroulement de l’attaque des présumés microbes et cybercriminels, dans la nuit du vendredi 27 au samedi 28 mars 2020 à Abobo BC. « Je suis Stéphane Alain Bomannin Gnongohi, couturier, âgé de 21 ans. Je suis venu de Yamoussoukro pour rendre visite à ma tante à Abidjan et profiter pour me perfectionner en couture. C’est ce que je faisais jusqu’à ce qu’on me sectionne les mains» a-t-il confié.
Ainsi, le jeune couturier a expliqué dans les moindres détails l’agression qu’il a subi «Je revenais du travail le soir du vendredi 27 mars. A mon arrivée à la maison à Abobo, quartier Abobo-BC où j’habite, j’ai passé un peu de temps avec mes cousines dans la cour avant d’aller me coucher vers 20 heures 30. Aux environs de 1 heure du matin, j’ai entendu un bruit mais j’ai pensé que j’étais en train de faire un songe. En même temps je me suis réveillé puis j’ai vu la porte défoncée.
Sans attendre, un monsieur s’est jeté sur moi sans rien dire. C’est une seule personne que j’ai vu mais je n’ai pu remarquer à cause des coups. Il a commencé à me découper avec la machette. C’est lorsque je sentais les douleurs que j’ai commencé à appeler au secours» a-t-il révélé. Toutefois; Stéphane Gnongohi affirme qu’il ne reconnaît pas ses agresseurs car il était nouveau dans le quartier. Aussi, il fait savoir qu’il n’a jamais eu d’embrouille avec quelqu’un dans le quartier.
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Cependant, le jeune couturier exprime son chagrin après avoir été accusé à tort d’être un brouteur «Je n’ai jamais volé. C’est après avoir dit que je suis un couturier le jour et ‘’brouteur’’ la nuit que la police est venue m’auditionner une semaine après. Elle aurait dû m’approcher dès le premier jour pour avoir ma version.
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Voilà que l’opinion croit en leur version. Pourtant, il n’en est rien. Je ne suis qu’un couturier qui veut gagner ma vie honnêtement. Je veux que la vérité soit rétablie. Je remercie les bonnes volontés qui me soutiennent. Pour terminer j’aimerais qu’on m’aide à continuer mon métier afin que je me prenne en charge. En effet, j’ai aimé la couture. C’est pourquoi, depuis la classe de CM1, j’ai dit à mon papa que je n’irais plus à l’école. Aujourd’hui, je n’ai plus de main pour exercer ce métier. Que vais-je devenir ?» a déploré Stéphane Gnongohi.