SociétéSociété, Transports




Abobo: Les gbakas sont en colère contre la police Sotra

Le lundi 27 avril 2020, plusieurs mini cars communément appelés gbakas, ont cessés de circuler dans la commune d'Abobo. Sur…

Les gbakas

Le lundi 27 avril 2020, plusieurs mini cars communément appelés gbakas, ont cessés de circuler dans la commune d’Abobo. Sur l’axe Abobo-Adjamé menant au quartier du Plateau Dokoui, des usagers ont été obligés à continuer leurs trajets à pied.

Les gbakas sont rentrés en grève le lundi 27 avril 2020 dans la commune d’Abobo. En effet, l’Union des syndicats des transporteurs et chauffeurs de la commune d’Abobo (USTCCA), ont exprimé leurs ras-le-bol face à certaines tracasseries de la police Sotra. Doumbia Mory, chef du syndicat nous relate les faits qui ont déclenché cette grève.

« Tout a commencé aux environs de 09 heures au premier arrêt Sotra au Plateau Dokoui. La police spéciale de la Société de transport d’Abidjan s’est planquée en ce lieu en véhicule banalisé, avec ses agents en civil. Elle a commencé à verbaliser les gbakas qui déchargeaient leurs clients dans les rayons de cet arrêt » a expliqué le responsable syndicaliste.

La sanction est sévère car sept minicars tombent dans le filet de cette police. Ils doivent payer 10.000 FCfa chacun en « arrangement » au risque de voir leurs pièces confisquées contre un papillon qui vaut 22.000 F Cfa.

« La police Sotra exagère. Les gbakas ne déchargeaient pas précisément à l’arrêt et elle vient tomber sur les gens. Avec la crise liée au coronavirus, les transporteurs font de grandes pertes ; nous n’allons pas accepter de perdre davantage », s’écrie Doumbia Mory, exaspéré par la police Sotra.

« Les bus de la Sotra sont devenus également des gbakas ; ils ne chargent pas uniquement à leurs arrêts; ils prennent les passagers partout comme les gbakas, qu’on arrête de nous fatiguer », a révélé Doumbia Mory.

Après une atmosphère électrique aux feux tricolores du Plateau Dokoui, l’intervention de la police du 14e arrondissement du Commissaire Cyrille Romuald Sangaré, a permis aux transporteurs de regagner l’usage de la route.